Vraisemblablement, les deux événements phares de l’année écoulée ne sont autres que l’avènement du fameux Hirak, qui, d’ailleurs, mérite d’être inscrit en lettres d’or dans les annales de l’Histoire extraordinaire de notre merveilleux pays, ainsi que l’organisation du scrutin présidentiel considéré comme une petite porte de secours dans une Algérie en pleine crise multidimentionnelle. L’essentiel est que la page de 20 ans de règne du « Bouteflikisme » est définitivement tournée, et s’ouvre une autre sous l’ère Tebboun.
Présentement, le tout nouveau président n’a plus droit à l’erreur, car nonobstant le fait qu’il ait hérité d’une situation pour le moins que l’on puisse dire très complexe et que chaque décision qu’il doit prendre sera, désormais, lourde de responsabilité et de sens, quand bien même, il jouit de pouvoirs considérables définis par la dernière Constitution de 2016. Ainsi, 2020 sera, sans doute, l’année de l’examen de vérité, voire de tous les enjeux au regard, d’une part, de l’immensité de la tâche qui attend le nouveau locataire du palais d’El-Mouradia, et de la « diplomatie non conventionnelle » dont il doit user pour amorcer un dialogue objectif avec le Hirak et honorer une grande partie de ses 54 engagements de campagne électorale, notamment socio-économiques, d’autre part. Il s’agit en priorité d’asseoir un véritable dialogue afin d’établir des canaux de communications avec toutes les strates de la société à même de réaliser un large consensus inclusif où toutes les bonnes volontés sont invitées à y participer avec leurs compétences et leurs initiatives.
Un autre chantier, et pas des moindres, attend le nouveau président, à savoir la redynamisation de l’appareil économique du pays, et pour ce faire, là aussi, le président a mis le paquet en privilégiant un modus operandi axé sur le volet économique avec des spécialisations bien ciblées. Enfin, la révision de la Constitution sera profonde et constituera, selon un communiqué de la Présidence, « la pierre angulaire pour l’édification d’une nouvelle République et pour répondre également aux multiples revendications du peuple exprimées via le mouvement populaire Hirak ».