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Relance économique : Des chantiers sur plusieurs fronts

Relance économique : Des chantiers sur plusieurs fronts

Rédigé par Boughazi Salim / Economie / lundi, 15 février 2021 08:10

Développement. Marquée par sa faible productivité, l’économie nationale nécessite des actions visant à faire émerger des filières intégrées, lesquelles serviront de moteurs pour les industries manufacturières et le tissu de la sous-traitance.

La relance de l’économie nationale demeure un axe qui concentre toute l’activité de l'Exécutif en ces temps de crise sanitaire. Les efforts fournis à ce titre ont été ralentis par la situation défavorable enregistrée durant l’exercice 2020. Dressant le bilan de l’année dernière, le ministère de l’Industrie a réitéré la nécessité de travailler dans le sens d’une meilleure diversification de l’économie nationale à travers des réformes profondes dans le sens d’une meilleure consolidation des capacités industrielles et productives du pays.

Le bilan du département de l’Industrie reconnaît avoir rencontré des difficultés durant l’année dernière certes, mais admet également des réalisations, notamment sur le plan réglementaire. Il est fait état, notamment, de la révision du code des investissements et de la règle 51/49. Des avancées notables susceptibles de faciliter l’arrivée d'Investissements directs étrangers (IDE). Il s’agit déjà d’un coup d’accélérateur aux opérations de redressement dont fait l’objet actuellement l’économie nationale. Les IDE, à eux seuls, demeurent, cependant, insuffisants pour relancer la machine économique. Des actions multiples devraient être engagées parallèlement en vue de redorer le blason de plusieurs filières qui ont été touchées ces dernières années par le désinvestissement.

Il y a lieu de souligner à ce propos que les chantiers inscrits déjà sur la feuille de route du gouvernement sont définis. Le premier rapport sur la relance économique élaboré par le ministère délégué chargé de la Prospective dépeint la situation et apporte certaines pistes.

Le périmètre et les délais de ce plan de relance ont été délimités par le président de la République. En termes chiffrés, il s’agit d'atteindre les objectifs de 10 milliards de dollars de réduction des importations et 5 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures en 2021. Quant aux filières qui feraient l'objet d’une attention particulière, il est cité, notamment, l’agriculture, les mines, l’industrie, les start-up, l’industrie pharmaceutique ainsi que les énergies renouvelables.

Cette liste non exhaustive s’appuie aussi sur des leviers de croissance multiples, à savoir le développement des capacités de production, une utilisation optimale des ressources naturelles du pays et l’entrepreneuriat dans ses différentes facettes.

Marquée par sa faible productivité, l’économie nationale nécessite, en outre, des actions visant à faire émerger des filières intégrées, lesquelles serviront de moteurs pour les industries manufacturières et le tissu de la sous-traitance. Ce dernier reste, aux yeux des experts, un des facteurs les plus viables pour la densification de la population des entreprises.

Enfin, les plus avertis admettent que le facteur humain reste décisif dans toute stratégie d’envergure. En ce sens, la compétitivité et les avantages comparatifs de l’économie restent tributaires au plus haut niveau du potentiel humain. C’est pourquoi il est vital de mettre au point un système de formation fiable ouvert aux entreprises en vue d’une meilleure formation des ressources humaines. Elles sont considérées comme étant la source de la compétitivité, l’innovation et la créativité de l’économie.

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