Une métamorphose conduite par le top management de l’Entreprise, dont le P.-dg Abdelghani Bendjebba se veut le grand artisan, aux côtés des nombreux ingénieurs et cadres qui font, désormais, les beaux jours de ce fleuron de l’industrie nationale.
L’EPC peut être défini sous une forme d’entente contractuelle qui sera utilisée entre deux parties : l’industrie, ou la maîtrise d’ouvrage, et le contractant en fonction du secteur d’activité concernant l’offre. On retrouve ce type de contrat en particulier au sein des entreprises de génie civil, de l’énergie, des mines…
La maîtrise d’ouvrage fournit au contractant EPC les spécifications techniques et fonctionnelles du projet, et ce dernier a en charge de réaliser l’ensemble des tâches (conception, approvisionnement, mise en opération…) pour livrer le projet dans un état opérationnel à son client.
GCB, leader de l’engineering de l’Oil & Gas, comme nouveau nom de code de l’opération transformation !
Non loin du siège social de l’Entreprise sis à Bordj El Kifan, se dressent les locaux de la jeune et entreprenante Direction Engineering et Procurement (DEP). Cet organe de l’Entreprise en est aujourd’hui le coeur battant. Il est passé du stade de bureau d’études techniques dédié au secteur du BTPH à celui de Direction à part entière. Son rôle dans le fonctionnement de GCB est désormais central, nous dit-on ! En effet, la DEP permet à la société de prétendre à prendre en charge des projets en EPC, qui seront par la suite livrés clé en main. Installée en 2018, la DEP est dirigée par Samir Benammar, un jeune cadre algérien.
Interrogé sur l’importance stratégique qui repose sur ses épaules, il déclare que le fait de conférer à GCB un statut d’Epéciste constitue en lui-même une avancée majeure dans le développement de l’Entreprise. « Depuis 2018, l’Entreprise maîtrise l’aspect global en EPC des projets Oil & Gas, comprenant l’engineering et le procurement, qui sont les phases initiales, en plus de la construction.
Maintenant, nous travaillons en étroite collaboration avec les différentes directions de GCB, à savoir le Génie civil-Travaux et la Construction- Mécanique, afin qu’à l’arrivée, tous nos projets soient signés GCB, avec un taux d’intégration plus que respectable », a-t-il confié.
Force est de constater que la maturité qu’a atteint l’opérateur industriel grâce à ses innovations lui permet d’accroître sa présence sur des chantiers de Sonatrach et ses partenaires. La croissance exponentielle de ses volumes et chiffres d’affaires le place aujourd’hui comme l’un des principaux acteurs industriels dédiés aux métiers du génie civil.
Selon M. Benammar, la maîtrise de la partie engineering y est pour beaucoup. « Nous avons commencé par des projets d’export pipelines et nous sommes passés ensuite aux réseaux de collecte. Désormais, nous nous penchons sur tout ce qui est réinjection d’eau, ainsi que d’autres techniques. Les autres Epécistes peuvent nous aider à sauter un nouveau palier et assurer la conception de projets plus complexes. A moyen terme, nous pourrons travailler sur des installations au niveau des CPF, tels que les déshydratation et décarbonatation. Nous y gagnerons en expérience et en référence », explique le directeur.
La construction métallique, nouveau fer de lance de GCB
Les voies de GCB ne sont guère impénétrables. Car bien au contraire, l’Entreprise aux stratégies de management avant-gardistes dévoile au grand jour l’évolution dont ont fait l’objet bon nombre de ses directions, à l’image du segment des constructions métalliques.
A El Harrach, c’est au sein d’une imposante unité de production, flambant neuve, qu’une belle histoire industrielle s’écrit avec des lettres 100% algériennes. La Direction des constructions métalliques (DCM) est à pied d’œuvre !
Fabriquant des charpentes métalliques, GCB passe d’un fournisseur de piquets de clôture à un redoutable industriel de la charpente. Pipe racks, gares de racleurs, bacs de stockage, réseaux anti-incendie ou encore cabines sahariennes viennent aujourd’hui enrichir le catalogue des produits de GCB et disputer la vedette aux hangars, ateliers et autres bâtiments.
Ce sont plus de 120.000 tonnes de charpente qui sont sorties de ses ateliers durant les cinq dernières années. Un volume de production qui est passé de 400 à plus de 4.000 tonnes/mois. Au sein des nouvelles installations de la DCM, des dizaines d’ingénieurs et de techniciens assurent, désormais, la conception et la fabrication locale de nouveaux produits, plus utiles les uns que les autres, et dont la plupart étaient jusque-là importés à coup de millions de dollars.
Dotée de matériel à la pointe de la technologie, la Direction s’est lancée dans un ambitieux projet qui consiste en la fabrication d’une gare de racleur locale. « Nous entamerons la fabrication d’ici début mars. C’est un équipement qui était jusque-là l’apanage des étrangers », annonce le directeur Yazid Achouri. Et d’ajouter avec une pointe de fierté : « GCB sera le concepteur de la première gare de racleur en Algérie ! »
Ayant parfaitement compris l’urgence économique relative à la réduction des coûts en matière de recours à l’expertise, à l’ingénierie et aux produits et composants étrangers, GCB a décidé de prendre toutes ses responsabilités, en mettant en oeuvre tous ses moyens dans la promotion du contenu local, mais également des compétences nationales.
Les ressources humaines de l’Algérie ont, en effet, toute leur place chez GCB qui assure le recrutement de dizaines de jeunes ingénieurs formés dans les universités et instituts nationaux pour les besoins de sa nouvelle stratégie.