Après une tendance baissière enregistrée à la fin du mois d’avril, les cours du pétrole évoluent à présent positivement. Les prix du brut ont été impactés, en fait, par l’explosion des cas de Covid en Inde, un des gros consommateurs de pétrole. En raison de sa situation sanitaire, il est attendu, en fait, une baisse de 4 millions de barils dans le sous-continent indien. L’impact sera, néanmoins, amorti par la vigueur de la reprise de l’économie mondiale.
Le raffermissement des cours a été confirmé, pourtant, par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), toujours à la fin du mois d’avril, de maintenir une augmentation progressive de sa production pour accompagner la demande qui devrait être au rendez-vous dans les mois à venir. Cette décision de l’Opep est, pour rappel, motivée par de nombreux signaux qui proviennent des différents compartiments de l’économie mondiale.
Aux Etats-Unis, tous les indicateurs financiers et économiques sont au vert. Idem pour d’autres parties du monde, où l’on assiste à des reprises aléatoires poussées par des soutiens budgétaires conséquents et des campagnes de vaccination plus étendues. Un des signes de cette reprise, les prix qui évoluent actuellement dans la fourchette des 65-70 dollars. Ils sont maintenus à ce niveau par les meilleures perspectives relevées notamment du côté du Vieux continent. De nombreux pays ayant atteint des niveaux corrects en termes de vaccination commencent à s’ouvrir.
Depuis la première semaine de ce mois de mai, la France a entamé son déconfinement progressif, permettant à des pans de son économie de reprendre l’activité. La même situation est relevée outre-Manche. La Grande-Bretagne a, en effet, décidé de reprendre les vols internationaux. Le Royaume-Uni a, toutefois, maintenu un code de trois couleurs et ce, selon l’état épidémique du pays de destination.
Outre le facteur de Covid, il convient de souligner l’impact qu’aurait un retour de la production iranienne sur le marché. Celle-ci impacterait négativement les prix et tirerait vers le bas tous les efforts fournis par l’Opep depuis des mois. Pour le moment, les négociations sont au troisième round avec la participation des États-Unis aux pourparlers. Des spécialistes estiment qu’un accord sur le nucléaire iranien ne devrait pas survenir avant quelques semaines. En attendant, le marché pétrolier se porte mieux et s’améliore de jour en jour. Avec une reprise progressive de l’économie mondiale, les cours du brut pourraient se stabiliser davantage et renforcer l’équilibre de l’offre et de la demande.