L’ACTUEL : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer une plateforme de réservation de location de maisons de vacances ?
Mohamed Kadi : Le lancement de la start-up Holidar est venu d'une expérience personnelle et ce, après avoir rencontré de très grandes difficultés pour trouver un hébergement en été, ce qui nous a poussés à lancer un projet dans ce sens. Après une étude de marché, nous avons compris que la demande se situe dans le besoin pour la famille algérienne de trouver un hébergement confortable, bon marché et adapté aux familles. Pour ces raisons, nous avons lancé la plateforme Holidar.dz de réservation d'hébergement en courte durée. Nos valeurs sont : la confiance, le partage et la disponibilité.
Selon votre jeune expérience dans ce créneau de service, comment se présente le marché national depuis la création de Holidar ?
Le secteur du tourisme en Algérie, et particulièrement sa partie hébergement, est amené à devenir une des alternatives aux hydrocarbures. Le marché algérien présente un potentiel très important autant pour le marché domestique que celui des étrangers et de la diaspora. Depuis notre lancement, nous constatons un attrait de plus en plus intense pour les solutions que nous proposons. La famille algérienne est très désireuse de découvrir l'Algérie, mais elle cherche également la sécurité, le confort et des prix réduits, et les services que nous leurs proposons sont en train de les satisfaire. Nous essayons d'améliorer notre solution quotidiennement, en étant en contact avec nos clients et à l’écoute de leurs suggestions.
Tout compte fait, vous offrez des solutions d’hébergement à vos clients-vacanciers selon leurs convenances et désirs ; pensez-vous que votre offre de service peut contribuer au développement du tourisme local ?
L'hébergement chez l'habitant est une solution qui fait intervenir tous les acteurs du tourisme local. Après avoir séjourné dans une maison, l'hôte va présenter à ses convives les restaurants de la région, les artisans locaux, les lieux à découvrir, de manière à faire intervenir en bout de chaîne tous les acteurs du tourisme local.
En tant que nouvelle start–up, pouvons-nous connaître les principales difficultés qui entravent le bon fonctionnement de votre activité ?
Comme toutes les start-up algériennes, nous sommes confrontés à de grandes difficultés d'ordre législatif, fiscal et financier. La législation algérienne n'est pas très claire, notamment pour les propriétaires. D'autre part, nous subissons le régime fiscal général et nous sommes imposés autant que les grands groupes industriels, et parfois plus.
Enfin, avez-vous des messages à adresser aux touristes algériens qui préfèrent voyager à l’étranger alors que leur propre pays est un continent à visiter ?
Il est intéressant pour tout Algérien de voyager dans le monde mais notre pays recèle des merveilles touristiques uniques au monde. Notre pays continent présente tous les types de tourisme : balnéaire, climatique, agricole, sportif, culturel, cultuel et, bien sûr, saharien avec le meilleur désert au monde.