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GCB revendique un leadership national en matière de projets (EPC) en Algérie

GCB revendique un leadership national en matière de projets (EPC) en Algérie

Rédigé par Batache Kheireddine / Publi-rédactionnel / mardi, 16 février 2021 08:20

A la faveur de ses multiples ambitions revues à la hausse, la Société nationale de génie civil et bâtiment GCB se métamorphose depuis quelques années, ne comptant plus le nombre de projets réalisés dans les différents segments qui composent son coeur de métier. Mais le cycle de vie d’une entreprise est fait de défis, sans lesquels, elle finirait par « tomber en faillite ». Un schéma qui s’inscrit pleinement dans les perspectives stratégiques de GCB qui veut faire de la maîtrise des contrats d’ingénierie, approvisionnement et construction (EPC) son nouveau credo.

L’Entreprise de génie civil et bâtiment GCB, issue de la restructuration de Sonatrach, a été créée initialement en 1981, mais son démarrage opérationnel n’a eu lieu qu’en janvier 1983. Abdelghani Bendjebba, qui dirige l’entreprise depuis le mois d’août 2012, a su lui redonner ses lettres de noblesse après avoir accusé un petit passage à vide. En langage des chiffres, cela s’est traduit par le doublement de son chiffre d’affaires entre 2014 et 2018, passant de 25 milliards de dinars (188 millions d’euros) à 48 milliards de dinars (358 millions d’euros).

Au fil des années, GCB s’est spécialisée dans pas moins de onze segments du génie civil : l’engineering et procurement, les terrassements en grande masse, les plates-formes de forage et pistes d’accès, le génie-civil industriel des grandes installations pétrolières et gazières, les travaux de canalisation, les réalisations des routes et autoroutes, les réalisations de pistes d’atterrissage et aérodromes, les ouvrages hydrauliques et transferts, le bâtiment et VRD, le génie-civil ferroviaire, la construction en charpente métallique et chaudronnerie. De nombreux projets réalisés en Algérie sont à mettre à l’actif de GCB, qui a toujours su répondre présent dans le cadre de partenariats ou groupements internationaux (Anadarko, Repsol, ENI, etc.) ainsi que répondre aux besoins d’organismes nationaux, publics ou privés (ONA, Anesrif, Sonatrach, etc.).

Mais dans un contexte économique en pleine mutation, marqué par de nombreux changements de paradigmes imposés, d’une part, par la mondialisation, et, d’autre part, par un contexte géopolitique nouveau, GCB prend à bras-le-corps les questions relatives au nouveau modèle économique voulu par l’Etat algérien. Celui-ci, voulant faire de la production nationale le pilier de sa nouvelle feuille de route économique, entend réduire drastiquement l’apport ou le recours aux partenariats avec les étrangers dans les domaines où les compétences nationales suffiraient à faire développer, en particulier dans le segment des EPC.

Il s’agit concrètement d’une formule de réalisation d'un projet de construction selon laquelle une entreprise ou un groupe d'entreprises est entièrement responsable de l'ingénierie, de l'approvisionnement et de la gestion de la construction.

C’est, donc, dans cette optique que la filiale de Sonatrach entend faire cap, à travers des ambitions pour les cinq années à venir, répondant au nouvel environnement par le développement des capacités d’engineering et de procurement (EPC) pour élargir son champ d’activité et se muer en une Entreprise EPC ; en se focalisant sur le génie civil comme métier de base et en développant son expertise dans ce domaine par la consolidation des compétences actuelles ; en diversifiant son portefeuille clients dans de nouveaux marchés et secteurs dans ses métiers de base et en variant son portefeuille activités par l’intégration de nouveaux créneaux.

Devenir un « EPCiste » à part entière, capable de rendre une copie parfaite en matière de développement de projets n’est, certes, pas à la portée de toutes les entreprises actives dans le secteur du génie civil. C’est pourquoi GCB revendique des atouts à faire valoir à ses futurs clients : la compétence humaine, le savoir-faire et la maîtrise de l’environnement, ainsi que le background nécessaire en matière de technologie et de logiciels.

Promouvoir l’outil national, développer certains segments d’activité tombés sous le monopole des opérateurs étrangers et assumer son rôle de locomotive dans le secteur du génie civil en Algérie, tels sont les objectifs que GCB s’est fixé dans son agenda pour les années à venir...

Abdelghani Bendjebba, P-DG de GCB :

« Désormais, nous n’avons rien à envier aux opérateurs étrangers »

 
Ayant fait ses classes dans le secteur du génie civil à GCB, en passant par plusieurs postes de responsabilité, jusqu’à atteindre la fonction suprême de président-directeur général, Abdelghani Bendjebba est aujourd’hui un patron fier de son entreprise et ce, à bien des égards. Il nous explique, dans ce court entretien exclusif, comment GCB, qui détient sa force de la compétence de ses jeunes universitaires, tend à rompre le signe indien et assumer son nouveau statut de locomotive, dans un segment bien précis de son activité, qui jusque-là était développé en offshore : les projets en EPC !

L’ACTUEL : Bonjour M. le président et merci de nous recevoir. Pouvez-vous présenter succinctement votre entreprise à nos lecteurs ?

Abdelghani Bendjebba : La Société nationale de génie civil et bâtiment, par abréviation GCB, est une filiale de Sonatrach qui a été crée en 1983. Elle est issue de la restructuration de notre société mère, qui lui a permis de devenir une entreprise à part entière. Erigée en Société par actions (SPA) depuis juillet 1998, avec un capital social de 8.160 millions de dinars, GCB opère dans les différents corps de métier de génie-civil.

Après avoir traversé des périodes de hauts et de bas durant notre existence, nous avons pu nous adapter aux différentes mutations tout azimut qui ont touché le secteur du génie civil en Algérie. Cela nous a permis d’accroître notre activité jusqu’à réussir notre émancipation du secteur de l’énergie, à qui nous devons nos origines.

GCB réalise actuellement, seule, en groupement en ou partenariat des dizaines de projets dans différentes régions du territoire national, et nous tendons à développer un segment spécifique, à savoir celui des projets en EPC, pour lequel nous avons des atouts à faire valoir.

Vous revendiquez pas moins de onze segments ou champs d’activités sur lesquels vous opérez actuellement ; quel est réellement votre coeur de métier dans le génie civil ?

Aujourd’hui, qu’est-ce qu’un coeur de métier en industrie si ce n’est la capacité de s’adapter aux besoins du moment ? GCB maîtrise, en effet, plus de onze segments du génie civil, mais ne veut plus rester cantonnée dans le rôle de sous-traitant !

Notre maison mère, Sonatrach, a mis en place une stratégie visant à réduire la facture en devises des importations et des services, ainsi que minimiser les coûts de réalisation et la rationalisation des dépenses et des charges. C’est une chance pour GCB qui s’inscrit totalement dans cette logique de marché devenue inéluctable, et qui a plus d’un tour dans son sac pour offrir des alternatives au développement 100% local de certaines activités, notamment en matière d’EPC.

Par ailleurs, je tiens à vous signaler, par exemple, que nous avons déjà commencé à développer l’engineering. Nous disposons de 250 ingénieurs hautement qualifiés. Nous avons investi dans nos propres logiciels et nous avons également des références dans tout ce qui est pipe et raccordement de puits.

Nous voulons maintenant nous étendre aux stations de compression ou de pompage... Le spectre qui s’ouvre à nous est assez large et nous ne comptons pas nous arrêter là !

Comment le secteur du génie civil, et en particulier GCB, s’est-il comporté face à la crise économique induite par la pandémie Covid-19, qui a mis à genoux le secteur du BTPH en Algérie ?

Effectivement, la pandémie Covid-19 n’a pas été clémente envers l’économie mondiale. Le secteur du BTPH en Algérie dépend de la commande publique. Celle-ci s’est gravement effritée en 2020 et n’a pas eu la résilience nécessaire pour résister à cet impact négatif. En ce qui concerne GCB, le salut est venu de notre politique de diversification des portefeuilles clients, qui compte une trentaine de partenaires : le secteur public, les partenaires de Sonatrach, les étrangers, etc.

Cette stratégie que nous avons réussi à conduire et à faire fleurir nous a permis de maintenir un certain équilibre au niveau du marché et de réaliser nos objectifs.

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