Le secteur de l’agriculture entreprend le lancement de mesures d’urgence pour la relance de l’activité agricole. Le but étant de promouvoir l’investissement et de réduire la facture d’importation des produits de large consommation, selon un communiqué des services du Premier ministre. En effet, le secteur concerné compte lancer plusieurs mesures urgentes et ce, à travers la finalisation et la promulgation de textes réglementaires encadrant les procédures d’accès au foncier agricole mais également la poursuite de l’opération de récupération des terres non travaillées pour assurer l’exploitation optimale du foncier agricole et des capacités de production nationale. Ces mesures visent également la réduction de la facture d’importation des produits de large consommation à travers, notamment, le développement des cultures industrielles et l’optimisation des dispositifs de soutien aux céréales et au lait. Le secteur prévoit, en outre, la concrétisation d’un programme d’irrigation d’appoint qui concerne une superficie globale de 158.000 ha, imposé par les conditions climatiques difficiles et les irrégularités pluviométriques, rapporte l’APS.
A noter que contrairement à d’autres secteurs, l’année 2020 aura plutôt été positive pour l’agriculture qui a pu rehausser sa barre en réalisant l'équivalent de 25 mds Usd en termes de production agricole, soit une augmentation de 2 mds USD par rapport à l’année précédente.
Résilience bien avérée. Ce résultat a permis de se rassurer quant à l’efficacité et au rendement du secteur agricole, en dépit de ces temps de crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de la Covid-19. Il a également pu participer et contribuer à l’aspect social et humanitaire auprès des régions les plus enclavées et en difficulté durant cette crise. Ce résultat est le fruit de la nouvelle stratégie adoptée par le secteur qui focalisera, désormais, ses efforts sur le développement des filières stratégiques telles que le blé tendre, le maïs, les cultures sucrières et sur les oléagineux afin de pouvoir réduire, voire rééquilibrer la facture alimentaire du pays encore très déficitaire de plus de 10 mds Usd. Pour ce faire, en 2020, un Office de développement de l’agriculture saharienne des cultures stratégiques et agro-industrielles a été créé ; il aura pour objectif d’aider et d’orienter les investisseurs souhaitant s’initier à l’agriculture dans le sud du pays.
Cependant, au vu de la situation actuelle, il a été décidé d’orienter les efforts vers une agriculture intelligente et solide face au changement climatique, en tenant compte de l’environnement et de l’équilibre des écosystèmes sans négliger le gaspillage, grâce à une bonne gestion des excédents de production.
Parallèlement, plus de 1,5 million d’arbres ont été plantés cette année dans le cadre du Plan national de reboisement. L’année 2021 promet d’être encourageante pour les opérateurs des filières agricoles en Algérie. Dans ce schéma, la stratégie agricole interviendra simultanément à plusieurs niveaux : celui de l’exploitation agricole, des filières de production, de commercialisation et des échanges extérieurs, de l’orientation en matière de développement agricole et les politiques d’accompagnement, des actions de soutien pour les ressources humaines et de la politique alimentaire, selon une étude du Cnes.
La démarche consisterait, à la faveur des grands défis qui sont posés au secteur, de fonder la stratégie, les objectifs et l’organisation à mettre en oeuvre pour promouvoir le secteur, en ayant à l’esprit les enjeux économiques qui restent considérables par rapport à un environnement national et surtout international en pleine mutation et par rapport à des enjeux sociaux qui ont, parfois, handicapé le développement du secteur.