Diego Armando Maradona est mort. Une nouvelle qui a un impact national et mondial. Des millions de personnes le pleurent et se souviennent de lui pour ses merveilleuses prouesses, dans un pré ou dans des stades modernes, à Villa Fiorito, Argentinos, Boca, Newell's, Naples, Barcelone ou l'équipe nationale. Celle qui durera dans les T-shirts imprimés dans les endroits les plus reculés de la terre. Celui qui devait sortir sur le terrain en criant "Maradooooo"... pour qu'il puisse les rendre heureux au milieu de tant de malaria. C'est ainsi que le meilleur joueur de tous les temps est reconnu aujourd'hui. Celui qui est né dans un quartier pauvre en disant à travers une vidéo en noir et blanc que son plus grand rêve était de devenir champion du monde, et il y est arrivé. Celui qui a ébloui en peignant le visage de Gatti et de Fillol. Au Diego, qui a ébloui par sa longue carrière en inscrivant le meilleur but de la Coupe du monde, qui 34 ans plus tard nous remplit encore de larmes, quatre ans après que des centaines de soldats argentins aient donné leur vie dans les Malouines.
D’autre part, celui qui a tenu tête à la FIFA pour dénoncer les mafieux de Joao Havelange alors qu'aucun joueur majeur ne l'avait fait, ainsi qu’en formant un syndicat de football. Celui qui s'est opposé à l'AFA de Grondona et a dit à l’ancien pape que s'il était tellement soucieux au sujet des pauvres, il devrait vendre l'or du Vatican, bien qu'il se soit ensuite lié d'amitié avec le pape François.
Sa personnalité a transcendé les terrains de football, avec ses avantages et ses inconvénients. La star du football qui avait ses lumières et ses ombres s'en va. Reconnaître son football magique ne justifie pas sa conduite politique ou personnelle. Sa personnalité avait ses lumières et ses ombres. Il avait des facettes très contradictoires au-delà de son génie du football incontestable.
Interrogé dans une interview sur ce qu'il dirait face à sa mort, Maradona a répondu : « Je mettrais une pierre tombale qui dit : “Gracias a la pelota” » (Merci au ballon). Pour ce qu'il a fait avec le ballon et non pour ses positions politiques ou personnelles, ceux d'entre nous qui aimons le football se souviendront de lui comme des millions d'autres.