Le commerce extérieur en Algérie patine toujours même si les décideurs tentent par tous les moyens de provoquer son envol. Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis plusieurs décennies n’ont pas réussi à renverser la vapeur. Et pour cause. Nonobstant tous ces dispositifs d’aide et de soutien aux exportations hors hydrocarbures, les résultats enregistrés présentement n’arrivent toujours pas à franchir la barre symbolique des 3 voire 4%, loin, très loin des objectifs tracés par les différents plans d’action des gouvernements.
Vraisemblablement, nous sommes en présence de nombreux discours officiels, mais en revanche, il y a peu d’actions visant la libération de l’acte d’exporter. Au fait, les exportations hors hydrocarbures sont considérées par les analystes comme un vieux « serpent de mer » qui revient souvent au devant de la scène. Le thème est même débattu depuis plusieurs années par tous les acteurs du domaine de l’exportation. Les démarches qui pouvaient laisser espérer des progrès dans le décollage des exportations hors hydrocarbures sont restées au stade de débats stériles.
Cela étant dit, la véritable promotion des exportations hors hydrocarbures en Algérie doit obéir nécessairement à deux conditions sine qua non : d’une part, à la compétitivité des entreprises qui doivent être en mesure de relever les défis qu’impose la concurrence sur les marchés de l’exportation et, d’autre part, aux facteurs externes liés à la réglementation des changes, en particulier, et à la flexibilité de l’administration des institutions publiques, notamment les Douanes algériennes, en général. Quant à la stratégie nationale des exportations qui demeure toujours en « gestation », il faut repasser vers la fin de l’année en cours.