Certes oui, c’est toujours avec la même ferveur spirituelle et les mêmes traditions ancestrales que nous accueillons cette année aussi le mois sacré de Ramadhan. Mais au-delà de l’ambiance quotidienne très inhabituelle qui va rythmer le quotidien des Algériens, il reste à savoir si la sempiternelle et inévitable question de la flambée de la mercuriale ne va pas encore cette année voler la vedette au sein de l’opinion publique.
A chaque mois béni de Ramadhan, le moral du concitoyen est mis à rude épreuve, du moins concernant une bonne partie des chefs de ménage qui, faut-il le rappeler, ne savent plus à quel saint se vouer pour joindre les deux bouts du mois. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que l’ennemi numéro one des consommateurs algériens en termes de pouvoir d’achat n’est autre que l’inflation galopante (9,3% en janvier 2023 selon l’Office national des statistiques) ce qui, malheureusement, n’arrange pas les efforts soutenus selon le sacré principe de l’Etat social.
Cela étant, spécialement pour ce mois de carême, le Gouvernement est, désormais, sur le pied de guerre et, du coup, bien armé grâce à une batterie de dispositifs, notamment anti-spéculation, pour mettre en échecs toutes les tentatives déstabilisantes du marché imaginées par ceux qui tentent de jouer aux trouble-fêtes.
Aussi, à en croire les décideurs, plusieurs mesures ont été prises pour assurer une situation d’abondance des produits de large consommation et c’est une bonne opportunité offerte aux nouveaux ministres fraîchement installés de faire valoir leurs compétences et capacités dans leur style de mettre en application le plan du Gouvernement sur le terrain durant ce mois de Ramadhan. Réponse attendue après la célébration de la fête de l’Aïd el-Fitr !