Loin de nous l'idée de jeter tout discrédit sur les respectables personnes des ministres de l’Intérieur et du Tourisme par rapport à toutes les promesses faites à la veille du lancement de la saison estivale 2022, car la vérité est qu’au niveau de nos plages, les scénarios catastrophes se suivent et se ressemblent chaque année. Leur emboîtant le pas, certains walis se sont même engagés à mobiliser tous les moyens nécessaires pour accueillir les estivants et remédier aux insuffisances enregistrées au cours des années écoulées.
A première vue, en ce début de vacances, les Algériens sont malheureusement loin de prétendre à un été comme au bon vieux temps. En témoignent les mauvaises nouvelles qui défilent sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, dont des actes d’une rare violence survenus sur certaines plages du pays. En effet, la mafia des plages (parkingueurs et plagistes) ne meurt jamais dans ce pays quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse pour assurer la sécurité et la quiétude des vacanciers. Hélas, le phénomène de l’insécurité en bord de mer « renaît de ses cendres » à chaque saison estivale, mais là où le bât blesse, c’est que personne de nos décideurs n’a trouvé la solution miracle afin de « gommer » à tout jamais cette tache noire qui demeure au jour d’aujourd’hui indélébile.
Et comme pour narguer l’autorité publique, les racketteurs reviennent à la charge encore plus déterminés d’année en année, faisant fi de la réglementation en vigueur, loi 03-02 du 17 février 2003, fixant les règles générales et d’exploitation touristiques des plages qui stipule, précisément, « l’obligation d’appliquer le principe de gratuité de l’accès aux plages ». In fine, les risques d'une altercation entre des vacanciers et les squatteurs des plages sont monnaie courante voire tournent parfois au drame (assassinat), comme ce fut le cas dans les wilayas de Tizi-Ouzou en 2016 et Béjaïa en 2018, pour ne citer que ces deux exemples.