Doit-on comprendre que la page noire des relations algéro-françaises entachées de soubresauts politiques est définitivement tournée et que l’heure est, désormais, à la mise en oeuvre d’un véritable programme de partenariat renouvelé ? Tout le monde veut le croire des deux côtés de la Méditerranée.
A en croire les déclarations optimistes de la Première ministre française qui a séjourné récemment en Algérie, l’on ne peut que s’en réjouir. Élisabeth Borne avait déclaré : « Ma visite en Algérie ancre une nouvelle dynamique et un cycle durable qui profitera à nos deux peuples et à leur jeunesse. » Et d’ajouter : « L’atmosphère de confiance et de fraternité qui a caractérisé la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) est à l’image de l’engagement de la mise en oeuvre d’une relation renouvelée entre les deux pays dans le sillage de la rencontre historique entre les présidents des deux pays en août dernier… »
Cependant, jeter les bases d’une solide et durable « refondation » non hypothétique est synonyme d’aplanissement de toutes les entraves qui ont été jusqu’à présent un obstacle majeur dans l’épanouissement des relations entre les deux pays. Ainsi, le premier déplacement à l’étranger de Borne à Alger avec une armada de ministres doit être marqué d’une pierre blanche, nonobstant que les sujets qui fâchent entre la France et l'Algérie ont été quelque peu escamotés, protocole du programme de la visite oblige. L’essentiel est que le train a été remis sur les bons rails car c’est une autre opportunité à ne pas rater dans un monde en perpétuelles mutations. A bon entendeur, salut !