Les bourses dégringolent, les entreprises ferment, les gens se confinent et le moteur économique, qu'est la consommation dans la majorité des pays du monde, est à l'arrêt. Certes, le risque sanitaire est maximal mais le tribut économique payé par l'économie mondiale au Covid-19 est colossal. L’Algérie traverse, de son côté, une crise économique inquiétante surtout avec la baisse du prix du pétrole en dessous des 30 dollars le baril. Certains experts estiment même que l'Algérie pourrait se retrouver en manque de liquidité avec des conséquences désastreuses.

Nul n’ignore que le pétrole est une ressource importante de notre économie nationale, lui fournissant une part considérable de sa recette budgétaire, et si cette ressource venait à s'effondre en raison de la chute du prix du pétrole, cela peut affecter l'ensemble des services de l'État.

L’autre point inquiétant également ce sont les prévisions des experts qui parlent de l’acheminement de l’économie algérienne vers une récession en 2020. C’est ce que prévoit, d’ailleurs, l’Institut de la finance internationale (IFI) dans un rapport publié récemment. L’économie algérienne devrait se contracter de 1,3%.

Les réserves de change de l'Algérie ont reculé pour atteindre 62 milliards de dollars actuellement. Or le gouvernement n’est pas resté indifférent face à cette situation financière inquiétante. A titre d’exemple, le Conseil des ministres, lors de sa dernière réunion, a décidé de réduire les dépenses du budget de fonctionnement de 30%, sans toucher les salaires et de baisser le montant de la facture d'importation de 41 à 31 milliards de dollars. Mais cela est-il suffisant pour diminuer de l’intensité de la crise financière ?

L’Algérie pourra-t-elle faire face aux conséquences du Covid-19 ? C’est la question que tous les Algériens se posent.