L’année 2020, qui s’achèvera dans quelques jours, restera gravée à jamais dans l’Histoire de l’humanité. Et pour cause, elle a connu l’une des pires crises multidimensionnelles, provoquée par la propagation du coronavirus à l’échelle planétaire. Cette crise sanitaire a bouleversé quasiment tous les segments d’activité et toutes les économies de la planète. Tous les pays de la planète, contraints à se confiner des mois durant, ont été suspendus à l’évolution de cette épidémie, ce qui n’a fait qu’aggraver la crise économique déjà aux portes de nombre de pays, industrialisés et en développement. Des plans de relance et de soutien à coup de milliards d’euros ont été mis au point dans les quatre coins de la planète.
L’économie algérienne n’est, évidemment, pas épargnée par cette crise qui a impacté tous les segments de l’économie nationale. La première à être touchée frontalement est l’économie réelle, dont de nombreux secteurs productifs, le commerce non alimentaire ainsi que le secteur du transport, terrestre, maritime et aérien. Ce qui a induit une grave crise qui s’est répercutée sur d’autres activités, provoquant comme effet domino une aggravation du chômage et une baisse sensible de la croissance économique. La baisse des prix du pétrole est venue, comme facteur exogène, alourdir davantage les effets néfastes sur les finances publiques.
Pour faire face aux effets de la crise, le gouvernement a, certes, pris une série de mesures de soutien et d’apaisement au profit des différentes couches de la société, mais, toutefois, vu l’ampleur de la pandémie, difficile d’entrevoir une accalmie dans les mois à venir, estiment les observateurs, ce qui rend une réponse coordonnée à la crise plus que nécessaire.
Dans cet ordre d’idées, il est utile de rappeler que l’année 2021 sera charnière et hautement décisive pour annihiler les effets de cette crise sanitaire. Une réponse qui viendrait, logiquement, des pouvoirs publics afin de mieux cibler les catégories touchées par la crise et les activités impactées par les effets néfastes du confinement et de la crise directe.
La relance de l’économie passerait ainsi par un soutien massif à l’investissement et une régulation de l’économie dans ses différentes strates. Les effets du ralentissement économique induisent une baisse sensible du PIB national. D’ailleurs, des institutions financières internationales ont dressé des prévisions négatives des indicateurs macroéconomiques du pays. Cela devrait donner lieu à des réponses aux symptômes de la crise mais aussi à ses origines endogènes et exogènes.
Côté finances publiques, les spécialistes préconisent une optimisation et rationalisation des dépenses. De même que pour les dépenses d’investissements qui devraient être orientées vers les secteurs prioritaires et rentables à court et moyen termes. Les prévisions pessimistes, annoncées depuis déjà quelques mois, peuvent s’éloigner avec l’annonce de vaccins efficaces à des taux différents.
Quoi qu’il en soit, la réponse à la pandémie qui frappe la planète reste principalement économique en vue d'annihiler le spectre du chômage de masse et la baisse de la production des richesses.