L’Algérie entame l’année 2021 avec un programme de relance économique très ambitieux. Une relance nécessaire pour retrouver les équilibres financiers de l’Etat et corriger les lacunes qui persistent depuis bien des années, avant même l’avènement de la crise sanitaire. Pour cette année, les objectifs fixés sont la libération graduelle de l’économie nationale de sa dépendance aux hydrocarbures, la lutte contre la bureaucratie, la relance de l’économie nationale et la lutte contre les zones d’ombre.
Sur le plan économique, le gouvernement est appelé à concrétiser son programme d’actions et de poursuivre son plan de réformes pour atteindre les objectifs escomptés. Diversification de l’économie nationale, lutte contre la bureaucratie ainsi que l’accompagnement des opérateurs économiques pour tirer la croissance vers le haut afin de retrouver de nouvelles ressources financières pour mener à bien les différents programmes de développement.
Le défi n’est pas impossible à relever mais le chemin est semé d’embûches. Le retard enregistré dans le lancement des réformes annoncées l’année précédente risque de compromettre la concrétisation de son plan d’action. Le chantier des réformes que le gouvernement s’est engagé à mener risque de prendre plus de temps que prévu. De ce fait, le décollage économique promis par le gouvernement Djerad ne sera possible que par l’accélération de la cadence de la modernisation de l’administration et de celle du secteur des finances. En d’autres termes, le chantier est énorme pour le réaliser en l’espace d’une année.
Les réformes de l’administration publique et de celles du secteur des finances suffisent-elles, à elles seules, pour réussir le décollage promis ? La réponse est par la négation. En effet, l’un des chantiers les plus importants à entamer en cette période est celui de la lutte contre la bureaucratie qui est devenue avec le temps le principal frein de la machine du développement du pays. Une mission très difficile à réaliser dans une administration publique dont les pratiques anciennes sont toujours d’actualité.
Sur le volet social, le gouvernement s’est engagé dans une opération de lutte contre les zones d’ombre. Une opération qui nécessite des sommes importantes pour la réalisation des projets de développement et l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
L’éradication des zones d’ombre n’est pas une chose si aisée car la procédure exige beaucoup de temps et l’engagement quotidien des hauts responsables de l’Etat pour veiller à sa réalisation. Lors de sa réunion avec le gouvernement au début du mois courant, Abdelmadjid Tebboune avait exprimé son mécontentement vis-à-vis du comportement adopté par les responsables au niveau local. Il ordonne, de ce fait, l’accélération de la réalisation des projets de développement et le rapprochement de l’administration de la population.
Enfin, pour l’exercice de cette année, le gouvernement aura du pain sur la planche. La question qui se pose : le gouvernement va-t-il réussir à concrétiser son plan ambitieux sur le terrain ? C’est la réponse de demain qu’attendent les citoyens qui aspirent à un meilleur avenir.