Le gouvernement table sur un été doux pour l’organisation des élections législatives, mais la situation semble très compliquée avec l’apparition des mouvements de protestation à caractère socioprofessionnel qui risquent de lui perturber toutes ses cartes. Dans les secteurs de l’éducation, de l’intérieur et de l’industrie, de nombreux foyers de protestation ont été déclarés et la situation risque l’explosion dans les prochaines semaines.
Est-ce le retour des mouvements de protestation dans le secteur public ? La réponse est évidente. Si le gouvernement table sur un début d’été doux pour l’organisation des élections législatives, la classe travailleuse semble très préoccupée par la situation socioprofessionnelle en dégradation constante et promet de remettre les pendules à l’heure de la protestation pour faire valoir ses plates-formes de revendications.
Après les professionnels de l’éducation, de la santé, des postes, c’est au tour de la Protection civile d’exprimer son ras-le-bol. Pour faire entendre leur voix, la protestation demeure la seule et unique voie. Si les syndicats préfèrent mener des actions en solo, chacun dans son secteur, leurs revendications restent identiques et tournent autour de l’amélioration de la situation socioprofessionnelle pour faire face à la cherté de la vie ; l’une des conséquences directes de la dévaluation de la monnaie nationale et d’autres décisions en relation avec le système de retraite.
Désormais, le gouvernement est dans l’obligation de trouver des solutions durables et résoudre une fois pour toute cette situation qui risque l’explosion. Pour l’instant, le gouvernement peine à atténuer la colère des travailleurs. La Loi de finance 2021 et les mesures d’austérité introduites dans ces textes enflamment la classe ouvrière.
Des mesures qui visent, selon le gouvernement Djerad, à réduire les dépenses de l’Etat, tout en rassurant sur la protection des acquis socioprofessionnels des travailleurs, mais cette promesse officielle n’a pas été tenue. Résultat des courses : le pouvoir d’achat des travailleurs est à son plus bas niveau. Pourtant, les spécialistes ont déjà tiré la sonnette d’alarme en alertant sur les conséquences de la politique économique adoptée par le gouvernement, mais leur voix n’a pas été entendue par les officiels qui préfèrent la politique de la sourde oreille.
Aujourd’hui, et après plus d’une année de l’adoption de la nouvelle politique économique, ni l’économie nationale n’a été sauvée ni les acquis socioprofessionnels des travailleurs n’ont été préservés. Erosion du pouvoir d’achat, des conditions de travails indécentes… et les pouvoirs publics, de leur côté, se trouvent incapables de répondre aux doléances des travailleurs durant cette période des plus difficiles, marquée par la crise financière que traverse le pays depuis déjà près de deux années.