La question de l’investissement a toujours été au centre du développement de l’économie nationale. Confronté à des obstacles de différentes natures, l’investissement subit, notamment, les lenteurs bureaucratiques. De nombreux projets étaient bloqués pour différentes raisons. L’ampleur du phénomène a même incité les pouvoirs publics à se pencher activement sur la question. Le président de la République avait même ordonné de traiter les dossiers qui sont à l’arrêt ou en suspens.
Durant ce début du mois de février, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a présidé, au siège de son département ministériel, une réunion de la Commission nationale de suivi des projets d’investissement en suspens. Cette rencontre a été consacrée à la définition des mécanismes de régularisation de la situation des projets d’investissement restants.
Le ministre a appelé, selon un communiqué de son département, les membres de la Commission à « redoubler d’efforts pour accélérer le traitement des dossiers des projets restants au nombre de 361 ». Ahmed Zeghdar a, en outre, salué les efforts de cette Commission qui, en un temps record, a pu lever les obstacles sur 503 projets sur un total de 864 en suspens recensés à ce jour.
Des obstacles multiples
Les projets d’investissement en suspens sont confrontés à de nombreux obstacles. Parmi ces derniers, citons les projets à réaliser sur des terrains à vocation agricole, les défauts de raccordement aux réseaux d’électricité, d’eau et de gaz, l’absence des permis de construire et des problèmes liés à la conformité des bâtisses qui recevront les projets en question. D’autres projets en souffrance sont confrontés à des questions bureaucratiques, financières voire dans certains cas techniques.
Il convient de souligner qu’une fois les lenteurs levées, la Commission nationale, composée des secrétaires généraux de dix secteurs ministériels (Industrie, Intérieur, Agriculture, Finances, Industrie pharmaceutique, Environnement, Habitat, Énergie, Ressources en eau et Tourisme), se chargera de l’accompagnement desdits projets d’investissement dont la réalisation est inachevée. Pour rappel, le président de la République a ordonné la levée de tous les obstacles liés aux différents projets d’investissement. « Il est inconcevable de geler des projets faute d’autorisations administratives malgré la mobilisation de milliards pour leur réalisation, c’est là “un comportement antipatriotique” », avait déclaré le président de la République, M. Tebboune, à l’ouverture des travaux de la conférence nationale de la relance industrielle.
Il a annoncé à cette occasion l’existence d’un bureau spécial auprès du médiateur de la République, traitant de manière directe avec le président de la République, qui reçoit les doléances des investisseurs lésés.