Les travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle en 2021 ont été sanctionnés par des recommandations axées sur les mécanismes de la relance économique avec l'ensemble des acteurs du secteur, les porteurs de projets, les instances activant dans le marché des marchandises industrielles, les entreprises concernées par le soutien et l'accompagnement dans le domaine industriel, les centres d'études ou de recherches dirigées, ainsi que les experts. Partant du principe que la construction d'un modèle économique repose sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance, cela constitue l'un des principaux engagements du programme du président de la République et du Plan d'action du Gouvernement.
Qu’en est-il du nouveau Plan du Gouvernement ?
Aussi, la stratégie du ministère de l’Industrie s'appuie sur la réalisation de deux objectifs, à savoir la substitution aux importations et le développement de l'exportation des marchandises industrielles au sein des branches industrielles. Pour ce faire, un projet de plan d'action ambitieux, opérationnel et réaliste commence à donner ses fruits. Par ailleurs, il est nécessaire d'augmenter la contribution de l'industrie au Produit interne brut (PIB) de 10 à 15% pour un véritable décollage du secteur.
Le Président Tebboune a souligné dans un discours qu’il était possible d'atteindre le taux de 10% avec des efforts raisonnables, et pour opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15%. Il a fait remarquer que certains pays européens industrialisés, dont les industries enregistraient une part de contribution de plus de 20% à leurs PIB, enregistrent actuellement des taux entre 11 et 12%. Dans ce même contexte, d’après le slogan du secteur de l’industrie, « l'année 2022 sera une année économique par excellence », au cours de laquelle seront pris en charge les dossiers qui concrétiseront le décollage économique, notamment le secteur industriel. D’autre part, le ministère de l’Industrie ne ménage aucun effort pour lever tous les obstacles qui entravent le démarrage des projets industriels, alors qu’environ 641 projets d'investissement dans divers domaines et secteurs sont concernés par cette opération de réhabilitation. Récemment, le ministre de l’Industrie a mis en exergue les décisions des pouvoirs publics d’activer le processus de relance des entreprises économiques à l’arrêt. Les premiers résultats semblent encourageants.
Plusieurs plans de redressement approuvés par le Conseil de participation de l'Etat
D’après l’Agence de presse officielle (APS), dans une déclaration à la presse en marge d'une visite de travail à Tipasa, le ministre a fait cas du recensement de 51 entreprises publiques à l’arrêt, en raison de difficultés financières et de problèmes accumulés au cours des périodes précédentes. Il a annoncé la relance de 15 entreprises parmi elles, avant la fin de l'année en cours, grâce à un plan de redressement approuvé par le Conseil de participation de l'Etat.
« L'Etat n'abandonnera pas ces groupes industriels » conformément à une feuille de route basée sur l'efficacité économique et financière, dans le cadre d’un « accompagnement du Gouvernement qui leur permettra de surmonter les obstacles, tout en les incitant à se repositionner sur les marché local et régional, voire même mondial », a souligné le ministre. A cette occasion, M. Zeghdar a affirmé aux 1.881 employés du Complexe industriel du papier Tonic-Emballage que l’Etat ne les abandonnera pas, les informant de l’adoption d’un plan d'action pour sauver l'entreprise. Il s’agit, a-t-il ajouté, de procéder à « un changement radical des gestionnaires après confirmation de leur inaptitude à concrétiser le précédent plan de faisabilité, outre le lancement d’une expertise économique qui sera fin prête durant ce mois de juin, avant sa présentation devant le Conseil de participation de l'Etat, pour garantir le financement bancaire des investissements et le paiement des salaires des travailleurs ».
La même feuille de route porte également sur la signature d’une convention engageant les gestionnaires à la rentabilité économique et financière, a ajouté le ministre de l’Industrie, soutenant que le rôle des pouvoirs publics « se limitera à l’accompagnement des groupes industriels ». Des mesures similaires seront également engagées au profit du Groupe Africaver de Jijel, de l’Entreprise de détergents de Sour El Ghozlane (Bouira) et du Complexe des pâtes alimentaires de Bouchekouf de Guelma, dont le plan de redressement et l’importation de sa production "permettront une économie de 66 millions de dollars ». S’agissant de l’unité de confection et maintenance navale Ecorep qu’il a visitée à Bouharoune, également en difficulté financière, M. Zeghdar a assuré que le Conseil de participation de l'Etat a approuvé son plan de redressement, dans lequel les banques auront un rôle majeur dans le financement de leurs projets d'investissement, dans le cadre de prêts bancaires à long terme.
Du reste, les exemples de ce genre de situation sont légion à travers le territoire national, concernant des complexes et des unités de production industriels, à l'instar des équipements électriques, électroménagers et électroniques, de textile, de verre et d’agroalimentaire.