Selon le professeur Abderrahmane Mebtoul, les partenaires commerciaux de l’Algérie sont les pays qui subissent l’impact du coronavirus qui influe sur la demande en hydrocarbures qui ont représenté l’essentiel des exportations algériennes en 2019 : 92,80% du volume global des exportations, en s’établissant ainsi à 33,24 mds usd, contre 38,87 mds usd, en 2018, enregistrant un recul de 14,48%.
Sur le plan économique toujours, la paralysie en Chine pèse sur la croissance domestique, puis sur les chaînes d’approvisionnement des multinationales qui ont besoin de composants fabriqués dans les usines chinoises pour assurer leur production. Témoin de l’impact du coronavirus sur l’empire du Milieu : l’activité manufacturière s’est écroulée en février à son plus bas niveau jamais enregistré, selon les chiffres publiés samedi 29 février par le Bureau national des statistiques (BNS). Et les données sont encore plus mauvaises dans le secteur des services.
Usines à l’arrêt, avions vides, hôtels désertés, sans compter plus de 5.000 milliards de dollars évaporés des Bourses mondiales en quelques jours… Tous les ingrédients d’une crise majeure à l’échelle planétaire sont là, selon les spécialistes. La panique sur les marchés financiers risque de gagner l’économie réelle. Décideurs et experts économiques cherchent à évaluer la portée du séisme, de la secousse temporaire au scénario le plus noir, naviguant à vue au gré des annonces de contaminations, sachant que plus de quarante pays en sont touchés.
Mesurons aussi le poids de la Chine vis-à-vis de l’économie internationale. Il faut savoir que dans le textilecuir- habillement, la part dans la demande finale mondiale de la Chine est de près de 40%, dans la sidérurgie et la métallurgie environ 29%, dans le secteur des machines 28% et dans la chimie et les produits minéraux non-métalliques 24%. Selon une étude du mois de février 2020 parue dans Echos.fr, le pays représente au sein de l’économie mondiale en dépenses du tourisme 20%
Donc, la paralysie de la Chine en matière économique pourrait paralyser, à son tour, toute l’économie mondiale, étant donné que c’est le plus grand client de la majorité des pays, comme les pays européens et les Etats-Unis.
Concernant l’Algérie, et selon l'ambassadeur de la République populaire de Chine, Li Lianhe, les liens existants entre la Chine et l'Algérie sont des relations « de partenariat stratégique global » et que « les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont pas été affectés par le nouveau coronavirus » et qu'ils se poursuivront « normalement ».
Notons que l’Algérie est devenue le 5e plus grand partenaire commercial africain de la Chine. En 2018, le volume des échanges commerciaux bilatéraux a atteint 9,1 milliards de dollars. Aussi, le volume des échanges économiques et commerciaux a dépassé les 9 milliards dollars en 2019.